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Conditions d'obtention

Pour obtenir le brevet de pilote ULM, quelque soit la classe concernée, il faut :
avoir 15 ans révolus ;
satisfaire à un examen théorique de type QCM, organisé une fois tous les deux mois par le district aéronautique le plus proche de votre domicile, ou ADP (Aéroports de Paris) ;
se voir délivrer une autorisation de vol seul à bord par un instructeur habilité, après une formation pratique (20 à 30 heures en général).

Les équivalences

Depuis l’arrêté du 4 mai 2000, il n'y a plus d'équivalence.
Si vous êtes titulaire d'un brevet de pilote avion, d'hélicoptère, de planeur ou de ballon libre, ou encore d'une licence étrangère, vous êtes uniquement dispensé du certificat d'aptitude théorique commun ULM.
Il convient de passer la partie théorique spécifique à la classe d'ULM choisie et la pratique auprès d'un instructeur.

L'emport passager

Après une expérience suffisante en tant que pilote monoplace, vous passez un second examen en vol avec un instructeur ULM, suivant un programme fédéral, afin d'obtenir l'autorisation d'emport d'un passager.

 

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Nous vous proposons de découvrir l'ULM au travers des questions les plus fréquentes...

1. Qu'est-ce qui caractérise un ULM ?

2. Faut-il un brevet pour piloter un ULM ?

3. Quelle est la durée de la formation jusqu'à l'obtention du brevet ?

4. Un pilote ULM peut-il voler où il veut ?

5. Un ULM peut-il décoller et atterrir n'importe où ?

6. A quelle altitude un ULM peut-il voler ?

7. Que se passe-t-il si le moteur s'arrête ?

8. L'ULM est-il moins sûr que les autres avions de tourisme ?




1 - Qu'est-ce qui caractérise un ULM ?

Le terme d'ULM s'emploie pour désigner un «Planeur Ultra Léger Motorisé».

C'est un aéronef, c'est-à-dire un appareil qui vole, avec des caractéristiques particulières :

appareil biplace maximum.

masse maximale au décollage, tout compris (machine, passagers, carburant, bagages, etc...) de 300 Kg pour un monoplace ou 450 Kg pour un biplace. Un dépassement de 5 % à 10% est autorisé pour l'emport de certains équipements bien précisés par la réglementation (parachute).

moteur d'une puissance maximale continue de 45 KW (61 CV) pour un monoplace, et 60 KW (82 CV) pour un biplace, sauf exception dans certaines classes.

vitesse minimale d'atterrissage de 65 Km/h.


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2. Faut-il un brevet pour piloter un ULM ?

Oui, il faut être détenteur d'un brevet de pilote ULM, spécifique à chaque classe d'ULM, délivré par le Ministère des Transports à l'issue d'un examen qui comporte :

une partie théorique portant sur différents domaines de connaissances tels que la sécurité, la réglementation, la navigation, la météorologie et l'aérologie, la mécanique de vol...

une partie pratique démontrant les capacités du candidat à pouvoir manoeuvrer un ULM de la classe considérée.

Une expérience supplémentaire, contrôlée par un test en vol, est nécessaire pour obtenir une autorisation d'emport de passager.


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3. Quelle est la durée de la formation pour l'obtention du brevet ?

Cette durée est variable selon la classe d'ULM... et la facilité d'apprentissage de l'élève pilote.

A titre d'exemple, le programme de formation établi par la FFPLUM est de 50 leçons, soit environ 25 heures de formation en vol pour un brevet «multiaxe».


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4. Un pilote ULM peut-il voler où il veut ?

Comme tous les engins volants, un ULM est soumis aux «Règles de Circulation Aérienne».

Il est de plus limité au mode dit de «Vol à », ce qui signifie qu'il ne peut voler que de jour (de 30 minutes avant le lever du soleil à 30 minutes après le coucher du soleil), en dehors des nuages, avec une visibilité minimale définie par les règlements. Le pilote doit toujours avoir la vue du sol.

Il peut évoluer librement dans tout l'espace aérien appelé «espace non contrôlé», pour lequel il n'existe pas de contraintes spécifiques établies par les Services de la Navigation Aérienne.

D'autres espaces dits «espaces contrôlés» sont soumis à autorisation pour y pénétrer. C'est le cas par exemple des espaces situés autour ou à proximité des aérodromes, dans les couloirs aériens d'avions de ligne, dans certaines zones militaires...

Enfin, il existe des espaces dont la pénétration est interdite, à titre temporaire ou permanent (certaines zones militaires, ou les centrales nucléaires par exemple).


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5. Un ULM peut-il décoller et atterrir n'importe où ?

Contrairement aux avions, un ULM peut décoller et atterrir en dehors des aérodromes. C'est là l'un de ses principaux attraits.

Un ULM peut décoller et atterrir occasionnellement sur un terrain ayant les caractéristiques suffisantes (terrain dégagé, de 200 à 300m de long et 20 de large) à condition d'avoir l'autorisation de son propriétaire ou ayant droit, et d'avertir le maire de la commune. Un tel terrain est appelé «plate-forme occasionnelle».

Si le terrain est utilisé régulièrement, il est considéré «plate-forme permanente» et doit faire l'objet d'un arrêté préfectoral d'autorisation d'utilisation.

Les ULM peuvent, sauf cas particulier, décoller et atterrir librement sur les aérodromes «non contrôlés» (cas de nombreux aérodromes à faible trafic) mais doivent demander une autorisation sur les aérodromes «contrôlés».

En cas d'atterrissage d'urgence, la priorité du pilote étant d'assurer la sécurité de son vol, atterrissage compris, il choisit alors le terrain qui lui semble le mieux adapté à cette manoeuvre.


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6. A quelle altitude un ULM peut-il voler ?

En dehors des procédures de décollage et atterrissage, la réglementation impose une hauteur minimum au-dessus du sol, hors de tout obstacle artificiel ou rassemblement de personnes, de 500 pieds (env. 150 m). La nature des «obstacles» survolés (usine, agglomération, rassemblement de personnes...) entraîne des hauteurs de survol minimum spécifiques.

L'altitude maximum réglementaire est de 19 500 pieds (env. 5 950 m).

Dans la pratique, le plafond dépend des qualités de la machine : plus on monte, moins l'air est dense, donc capable de «porter» l'aéronef qui doit alors développer plus de puissance pour continuer à monter. Compte tenu de ses caractéristiques de puissance et de surface portante, il existe ainsi pour chaque appareil un «plafond théorique», qui se situe souvent entre 4000 m et 5000 m, à partir duquel il ne monte plus. Cette limite est amplement suffisante pour notre forme d'aviation.

La plupart des ULM évoluent entre 300m et 1500 m au dessus du sol, hauteur permettant de profiter au mieux du paysage.


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7. Que se passe-t-il si le moteur s'arrête ?

De par sa conception, l'ULM est un aéronef capable de planer.

Par conséquent, si le moteur s'arrête, le pilote peut manoeuvrer son ULM pour le faire atterrir sur un terrain d'atterrissage improvisé (procédure appelée «posé en campagne» selon le langage officiel, ou «aller aux vaches» dans le langage des pilotes !).

La panne moteur n'est nullement une cause d'accident en ULM.

Cet aléa fait partie des incidents pouvant survenir à tout instant du vol. C'est la raison pour laquelle tout pilote, au cours de sa formation, apprend à poser son appareil moteur coupé.

Par mesure de sécurité, un pilote doit conduire son vol de manière à être toujours à proximité d'un terrain permettant un atterrissage d'urgence, ce qui suppose en outre de voler à une hauteur de vol suffisante (300à 500 m/sol minimum) pour pouvoir conduire cette manoeuvre avec le maximum de sécurité.


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8. L'ULM est-il moins sûr que les autres avions de tourisme ?

Toute forme de vol comporte une part de risque, quel que soit l'aéronef sur lequel on vole. Le vol est une activité qui doit être pratiquée avec beaucoup de rigueur, en respectant scrupuleusement les règles en vigueur et en étant extrêmement attentif aux conditions météorologiques.

Les statistiques montrent aujourd'hui que l'ULM n'est pas plus dangereux que les autres activités aéronautiques. Mais l'ULM souffre encore d'une image négative héritée des balbutiements et des approximations qui avaient cours au début des années 1980, alors que l'activité est maintenant parfaitement mature.

Environ 90% du parc d'ULM est produit par des constructeurs professionnels qui maîtrisent parfaitement les règles de l'art. Un appareil moderne, qu'il soit de technologie «tubes et toile» ou «composite», s'il est correctement entretenu et utilisé selon les prescriptions de son constructeur, apporte un niveau de sécurité comparable à celui d'un avion léger.

La faculté de pouvoir poser facilement un ULM (voir §7) en fait un élément de sécurité supplémentaire.
De même, la faible masse volante de l'ULM (450 Kg maximum) permet de l'équiper d'un parachute de secours qui, en cas de grosse difficulté rendant l'appareil ingouvernable, pourra ramener au sol l'ensemble machine et équipage.

L'analyse des causes d'accident les plus fréquentes montre que malheureusement, comme en matière de circulation routière, c'est souvent le comportement du pilote qui est en cause. Vols rasants, acrobaties, conditions météorologiques insuffisantes, fatigue... sont souvent à l'origine d'accidents qui pourraient être évités.


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