A la découverte de La Réunion en gyrocoptère

LINFO.RE | publié le 09 septembre 2012 | 16h30

     Depuis mars 2012, un gyrocoptère se balade dans le ciel réunionnais à la découverte des paysages grandioses de l’île. Le gyrocoptère c’est un appareil à mi-chemin entre l’hélicoptère et l’ULM (Ultra léger motorisé). L’engin a été inventé en 1923 en Espagne et légalisé en mars 2012, peu avant son arrivée dans notre département.

Pour l’instant, il n’y a qu’un seul gyrocoptère à La Réunion. C’est un club de vol qui a commandé un exemplaire pour ses adhérents mais également pour faire des balades dans le ciel réunionnais. Ainsi les touristes peuvent découvrir la Réunion sous d’autres angles avec des sensations fortes garanties.

L’appareil a aussi pour avantage de consommer moins de carburants qu’un hélicoptère et la sortie s’avère donc moins onéreux. Le gyrocoptère consomme en moyenne 20 litres par heure de vol contre 60 litres pour un hélicoptère et il faut compter entre 50 à 200 euros en moyenne pour une balade en gyrocoptère.

L’engin a également l’avantage de pouvoir voler à basse altitude, ce qui permettrait une observation optimale des baleines, par exemple. Le gyrocoptère ne faisant que très peu de bruit en comparaison avec un hélicoptère, l’appareil peut voler près des agglomérations sans pour autant perturber la tranquillité des riverains.

Le gyrocoptère, popularisé par le célèbre agent secret britannique James Bond dans un de ses opus, promet de belles aventures dans le ciel réunionnais. Mais les places s’arrachent et le carnet du club est déjà bien rempli.

 

 

Une base ULM sur le site du Colosse

Clicanoo.com | publié le 18 mai 2011 | 06h23



     Après Bras-Panon dans l'Est et Cambaie dans l'Ouest, le parc du Colosse à Saint-André abritera la troisième base ULM de l'île indépendante des aéroports de Gillot et de Pierrefonds. Les amateurs renouent avec les pionniers de l'aviation réunionnaise et Emile Hugot qui avaient ouvert des terrains d'aviation aux quatre coins de l'île, à Savannah, Stella, Grand-Bois, la Plaine des Cafres. Le préfet a signé le 5 avril dernier l'arrêté autorisant l'association Aéroparc du Colosse à créer une base ULM à proximité du parc de loisirs.

     L'installation comprendra une piste engazonnée de 300 mètres de long sur 40 mètres de large avec des hangars, derrière la Maison Familiale de l'Est à proximité immédiate du parc.
     Pilote instructeur breveté au club ULM Alizés à Bras-Panon, installé à la Réunion depuis huit ans, Stephan Hesse concrétise un projet qui lui trottait dans la tête depuis plusieurs années : «Je travaille sur ce dossier depuis cinq ans et demi. Il y a encore beaucoup de travail, mais cette fois nous tenons le bon bout. Nous avons toutes les autorisations dont celle de la préfecture.»
Sur ce projet, Stephan Hesse s'est associé à Johnny Vaulbert. Installé à Gillot, ce pilote préside aux destinées de Zen Altitude-Ulm qui propose des survols touristiques au départ de Gillot mais aussi de Pierrefonds.

     «Au Colosse, nous n'aménagerons pas qu'une simple piste, explique encore Stephan Hesse. Nous construirons des hangars. De nombreux propriétaires d’ULM sont à la recherche de possibilités de mettre leurs appareils à l'abri. Nous pourrons louer des surfaces. Il y aura aussi des ateliers d'entretien. Enfin si cette cinquième piste aménagée n'est pas destinée aux avions même légers, elle offre une opportunité supplémentaire comme terrain de secours en cas de nécessité d'un atterrissage d'urgence.»

     Stephan Hesse et Johnny Vaulbert entendent s'appuyer sur la structure touristique que constitue le parc du Colosse.
«Johnny fera ce qu'il fait déjà au départ de Gillot et de Pierrefonds, des vols touristiques et de l'école de pilotage. Pour ma part, je souhaite développer la formation aéronautique des jeunes pilotes en les préparant au brevet d'initiation aéronautique. Je vais également contacter les lycées professionnels et me rapprocher des responsables d'associations pour organiser des baptêmes de l'air pour le troisième âge et les personnes handicapées. Pour l'instant, le futur Aéroparc du Colosse n'est qu’un terrain vague. Nous allons devoir niveler le sol, dégager les axes d'atterrissage, installer une manche à air, construire des hangars. Nous n'avons fixé aucun calendrier pour le début des activités,» souligne Stephan Hesse.

Alain Dupuis

 

 

Un avion dans un garage.

(article publié dans Le Quotidien du 16/09/2007)

     Pilote d'ULM, Johnny Vaulbert vient de recevoir d'Allemagne les pièces de l'avion ultraléger qu'il compte monter lui-même. Et maintenant, au boulot : 300 heures de bricolage minutieux l'attendent avant de pouvoir le faire décoller.

     Là où le commun des mortels a l'habitude de garer sa voiture, Johnny Vaulbert a rangé... son avion. En kit, pour l'instant. Car ce Saint-Andréen, responsable du patrimoine à la Semac, côté cour, et passionné d'aviation, côté jardin, a prévu de monter lui-même son FK9 Mark 4, un aéronef de la catégorie ultraléger motorisé (ULM).
     «Construire un avion, c'est avant tout réaliser un rêve, qui pour la plupart prend sa source dans l'enfance», estime Johnny. L'enfance pour lui, ce fut de fréquents trajets La Possession-Saint Denis par la route de la Montagne : son panorama imprenable sur le littoral lui a donné envie de prendre toujours plus de hauteur. Un désir concrétisé il y a sept ans par l'obtention du brevet de pilote d'ULM. «J'avais visité l'aérodrome Roland Garros lors d'une journée portes ouvertes. Et je me suis inscrit pour prendre des cours dès la semaine suivante», relate-t-il.

«Créateur d'une machine de rêve»

     Depuis, fréquentant assidûment les pistes de Gillot et les appareils de Papangue ULM, qu'il pilote régulièrement pour ses loisirs, il comptabilise 600 heures de vol. Mieux, il vient de décrocher son brevet d'instructeur. Reste une dernière étape à franchir : posséder son propre appareil. Mais pas n'importe lequel : un avion assemblé de ses mains.
     Il ne s'agit pas seulement pour lui de faire des économies, même s'il devrait s'en tirer pour 55 000 €, contre 65 à 70 000 € pour un avion «clé en mains». «Voler sur l'avion que l'on a construit, c'est donner encore plus d'intensité au vol. Ce n'est plus être un simple consommateur d'heures de vol, mais aussi le créateur d'une machine à rêves», assure Johnny. «C'est aussi apprendre de nouvelles techniques qui seront utilisées pour la réalisation du projet, c'est approfondir sa connaissancede l'avion et de la mécanique du vol. Et au final, être un pilote plus sûr». Et puis, petit plaisir qui ne se refuse pas, cela permet aussi de personnaliser son appareil dans des coloris que ne propose pas la marque - pour Johnny se sera orange et blanc.
     L'apprenti constructeur a mûri son projet au cours des deux dernières années, après une visite au salon Aero de Friedrichshafen, en Allemagne, en 2003. «J'avais déjà une préférence pour le FK9 Mark 4. C'est un avion de très bon rapport qualité-prix, très sûr. Son aile haute le rend apte à se poser même sur un terrain chaotique. C'est un peu le 4x4 de l'ULM. Le voyage en Allemagne m'a conforté dans mon choix». Il y a deux ans, ce bricoleur patenté a carrément suivi un stage de quinze jours à Toulouse chez le revendeur français des moteurs Rotax, la marque qui équipe son avion.

«Quatre mois de travail»

     Le voilà donc fin prêt à se mettre au travail. Johnny a reçu le 17 août les pièces détachées de son ULM. Commandées il y a un an, elles sont arrivées par bateau et sont depuis soigneusement rangées dans son garage. L'étape la plus ardue ? «A mes yeux, ce ne sera pas la partie électronique, mais plutôt l'entoilage et la peinture». L'entoilage qui consiste à poser une toile themorétractable sur les ailes, volets et ailerons, est d'ailleurs la seule étape pour laquelle Johnny sollicite l'aide de son épouse Véronique. «C'est sa passion, je le soutiens mais je ne participe pas vraiment», reconnaît-elle.
     Il faudra 300 heures de travail, soit quatre mois, à Johnny Vaulbert pour terminer ce minutieux chantier. «Je vais y apsser l'essentiel de mes week-ends et de mes soirées», dit-il. Quandtout sera terminé, il lui restera à sortir l'appareil dans la rue, monter ses ailes, les replier et le charger sur une remorque. De Saint-André, il prendra la direction des Gillot. Une fois immatriculé, l'avion pourra prendre son envol. Et on n'en verra pas deux comme lui dans le ciel de la Réunion.

Edouard MARCHAL
Photos Philippe Chan Cheung

 

 

Journées Portes Ouvertes à l'aéroclub de Saint-Denis-Sainte-Marie

Roland Garros est toujours vivant !


(article publié dans Le Memento 2008)

     Les technologies ont évolué, mais la passion des hommes reste la même : quand il parle de son ULM, Johnny Vaulbert. pilote-instructeur, est tout aussi enflammé que l'était certainement Roland Garros à propos de son avion. Les deux engins ont d'ailleurs de nombreux points communs ! Durant les journées portes ouvertes à l'aéroclub Roland Garros, de nombreux Réunionnais ont pu approcher leurs drôles de machines et avoir des discussions passionnantes avec ces fous volants et, qui sait, faire naître des vocations. L'occasion aussi de trouver un bon plan pour voyager moins cher à Maurice ou Madagascar...

     Qu'est-ce qui est construit en Allemagne, coûte 55.000 euros et permet de survoler l'île à plus de 180 km/h ? La toute nouvelle BMW série 3 importée à La Réunion par HG Automobiles ? Perdu ! Non, le petit joyau de nouvelles technologies qui permet de vraiment se faire plaisir, et sans risque de perdre son précieux carton rose, c'est un ULM haut de gamme comme celui, par exemple, de Johnny Vaulbert, pilote-instructeur à l'aéroclub Roland Garros. Quand on dit "ULM" (Ultra Léger Motorisé), on pense souvent à une aile triangulaire en toile avec un moteur de tondeuse à gazon derrière le siège du pilote. Ça, c'était avant. Maintenant, les ULM n'ont plus grand-chose à envier aux avions. Il reste cependant quelques critères techniques qui permettent de les distinguer administrativement, notamment leurs 450 kilos de poids maxi à vide. Quand on voit l'ULM FK9 Mark 4 SW de Johnny Vaulbert, on a peine à croire qu'il fait moins de 450 kilos.

     Le secret ? Il est entièrement construit en fibre de verre, carbone et aluminium, à l'exception de l'habitacle, renforcé par des arceaux en acier, un peu comme sur une voiture de rallye. Autre critère: la puissance du moteur de l'ULM est limitée à 100 cv. Mais Johnny Vaulbert a opté pour un moteur Rotax 4 temps de 80 cv, plus économique (rayon d'action plus grand) et amplement suffisant, même sur une île montagneuse comme La Réunion.

     Le FK9 Mark 4 SW est un ULM à l'aérodynamique très poussée et avec ses deux réservoirs de 30 litres chacun, son autonomie est de 950 km (11 litres de SP95 à l'heure). Il peut donc rejoindre l'île Maurice et même Madagascar sans problème. Des ULM de l'aéroclub Roland Garros ont d'ailleurs déjà effectué le voyage dans les deux sens.

     Le FK9 Mark 4 SW est économique à l'utilisation, mais son excellent rapport poids/puissance le rend également très performant : il décolle sur seulement 120 m et, une fois en l'air, sa vitesse ascensionnelle de 5,5 m/s est supérieure à celle d'un petit avion.

     En cas de problème, grâce à des volets hypersustentateurs, sa vitesse minimum avant de décrocher est d'à peine 65 km/h, contre plus de 100 km/h pour un petit avion, ce qui lui permet une vitesse d'approche très lente et il ne lui faut qu'une cinquantaine de mètres pour atterrir en toute sécurité. Et si un atterrissage d'urgence n'est pas possible, le FK9 Mark 4 SW est équipé d'un grand parachute, qui se déclenche comme un airbag, grâce à une cartouche pyrotechnique, et qui permet à l'aéronef et à son équipage d'atterrir en douceur, un peu comme une capsule spatiale. Un pilote d'ULM a même un jour utilisé ce parachute comme un aérofrein d'avion de chasse, pour éviter la collision avec un hangar et la manoeuvre a parfaitement réussi !

     Toutes ces raisons poussent Johnny Vaulbert, qui est un vrai passionné, à dire que son ULM est plus sûr qu'un avion. On trouve d'ailleurs plusieurs FK9 Mark 4 SW à l'aéroclub Roland Garros, parce que c'est un excellent avion, pardon ULM, mais également parce que cela simplifie les interventions mécaniques de maintenance. C'est bien simple, si Roland Garros revenait, il piloterait certainement un ULM comme celui de Johnny Vaulbert !

     Tous ceux qui sont venus aux journées portes ouvertes de l'aéroclub Roland Garros et ont échangé avec Johnny Vaulbert et les autres pilotes de l'aéroclub ont découvert des gens passionnés, absolument pas snobs comme on aurait pu le craindre, et certainement que quelques-uns vont revenir pour s'inscrire comme élève (120 euros de l'heure) ou, plus simplement, pour faire un petit tour de l'île vue du ciel (à partir de 40 euros). Plus d'infos sur http://www.zenaltitude-ulm.com. Quant à l'astuce pour aller à Maurice ou Madagascar moins cher : il y a sur le tarmac de l'aéroclub un magnifique Piper Aztec bimoteur qu'il est apparemment possible de louer. Si vous formez un petit groupe de 5 à 6 personnes, en fonction de la saison, il paraît que cela revient moins cher que 5 ou 6 billets d'avion d'une compagnie aérienne régulière...



     Sur invitation
     Contrairement à ce que les encarts publicitaires publiés dans la presse quotidienne pouvaient le laisser croire, il n'était pas possible pour tout le monde de venir faire l'essai de la nouvelle BMW série 3 durant le BMW Flying Tour : I'essai n'était possible que si on pouvait présenter à l'accueil une invitation de HG Automobiles... Les autres, comme votre humble serviteur, devaient se contenter de dévorer la belle des yeux. Dommage.